Podiums « dévalorisation - pas de promo » : Classement 2020 des établissements qui entravent l’avancement des enseignants-chercheurs - 6 octobre 2020

Publié le : 06/10/2020

 

6 octobre 2020

 

Podiums « dévalorisation - pas de promo » :

Classement 2020 des établissements qui entravent
l’avancement des enseignants-chercheurs

 

La phase locale de la campagne 2020 d’avancement des enseignants-chercheurs, retardée en raison de la crise sanitaire, a débuté. Le bilan 2019 de cette phase mérite publicité tant il est désastreux pour nos collègues. Le principe d’égalité de traitement au sein d’un corps est bafoué : la politique malthusienne d’un certain nombre d’établissements d’enseignement supérieur quant à l’utilisation des quotas de promotions locaux qui leurs sont notifiés porte préjudice aux enseignants-chercheurs qui y sont affectés.

Comment expliquer, si ce n’est par les choix politiques des équipes présidentielles, que :

  • l’université de Rennes 1 refuse à 24 candidats promouvables au moins une promotion autorisée à la 1ère classe des professeurs ?

  • l’université Paris 10-Nanterree refuse 11 promotions autorisées à la hors-classe des maîtres de conférences à 25 candidats promouvables ?

  • l’université de Lorraine attribue seulement 8 des 25 promotions autorisées à l’échelon exceptionnel de la hors-classe des maîtres de conférences en présence de 29 candidats ?  

Comment croire que les collègues de ces établissements-là s’investissent moins qu’ailleurs ?

En 2019 les établissements ont fait perdre aux enseignants-chercheurs plus de 200 promotions, soit plus de 10% des contingents d’avancement qui leur avaient été notifiés par le ministère. La perte est plus sensible pour les maîtres de conférences puisqu’elle approche 15% pour le total des avancements à la hors-classe et des avancements à son échelon exceptionnel. De nombreux collègues au seuil de la retraite ayant assuré leurs missions avec compétence et sérieux toute leur carrière sont délibérément privés du niveau de pension dont ils devraient normalement bénéficier. Les enseignants-chercheurs paient au sens propre les politiques combinées d’autonomie des universités, d’austérité budgétaire et d’individualisation salariale donnant la priorité aux primes de quelques-uns sur les possibilités d’avancement du plus grand nombre.

Cette situation n’a certainement pas d’équivalent chez d’autres corps de la Fonction publique. Compte tenu de l’inertie du ministère devant cette véritable remise en cause des taux de promotion nationaux, le SNESUP-FSU inaugure des podiums « dévalorisation des enseignants-chercheurs ».

Les podiums 2020 ci-dessous distinguent les équipes dirigeantes locales qui ont le plus contribué l’an dernier à la dévalorisation des enseignants-chercheurs par inutilisation de leurs quotas de promotions.

Rendons un hommage particulier aux universités Rennes 1 et Paris 10, qui trustent de nombreuses places à elles seules, pour leur implication toute singulière à ralentir les carrières de leurs collègues !

En informant les collègues en poste dans les pires établissements pour les perspectives de carrière au sein d’un corps d’enseignants-chercheurs, notre syndicat les appelle à réagir et les soutiendra. Faisons en sorte que cette première édition des podiums soit la dernière !

Méthode

Les données utilisées sont issues des bilans chiffrés de la DGRH A1-1(octobre 2019). Notre classement est établi à partir de trois classements intermédiaires respectivement sur les critères suivants (le plus grand nombre est le « mieux » classé) :

  1. L’effectif de candidats non retenus dès lors qu’il existe une promotion autorisée inutilisée

  2. Le nombre de promotions autorisées inutilisées

  3. La part des promotions inutilisées parmi celles autorisées.

Documents

 

Hors-classe des MCF

 

Echelon exceptionnel de la hors-classe des MCF

 

1ère classe des PR

 

1er échelon classe exc des PR

 

2ème échelon classe exc des PR